Après la lecture et l’étude de La Mare au diable, des recherches documentaires et la visite du domaine de Nohant, le projet lecture-écriture (4A) "Une année avec George Sand" entre dans son deuxième volet : un atelier d’écriture de fiction guidé par l’écrivaine Anne Loyer, qui est également biographe de George Sand.
Cette première séance d’atelier nous a déjà apporté beaucoup de matière et installé dans une dynamique d’écriture !
Nous avons commencé par faire connaissance par le biais de quelques questions orientées vers l’activité d’écriture :
Comment trouvez-vous l’inspiration ?
L’inspiration est partout autour de moi et peut surgir n’importe quand. Une idée au détour d’un chemin, d’une rencontre, à partir d’une image ... ça commence à
germer doucement et on y pense de plus en plus !
Comment faites-vous pour commencer une histoire ?
Je prends un cahier et un stylo et je note des bribes d’idées pour y retourner facilement et pouvoir les creuser. Noter ce n’est pas écrire, c’est pas le même travail. J’ai l’habitude de travailler ensuite assez vite sur ordinateur, une habitude conservée de mon métier de journaliste.
Comment fabriquez-vous vos personnages ?
L’étincelle c’est le prénom qui a un sens, qui va avec l’histoire que j’ai envie de raconter (calendrier ou liste de prénoms de lecteurs rencontrés dans les salons, recherches
Internet pour des personnages étrangers, etc). Ensuite, c’est l’écriture qui me permet de donner du relief au personnage : il prend de l’épaisseur au fil de l’histoire, un peu comme dans une rencontre où l’on découvre petit à petit la personne.
Avez-vous déjà écrit et publié des nouvelles ?
J’ai écrit des nouvelles pour "Je bouquine" et j’ai contribué à des recueils. Souvent les éditeurs de nouvelles imposent une contrainte, un cadre : écrire à partir d’un mot, d’un thème, d’une image (commande) avec un format défini (nombre précis de signes). Souvent les écrivains écrivent des nouvelles pour commencer, chercher leur style, leur type d’histoires. Mais beaucoup d’entre eux y reviennent même quand ils ont déjà publié des romans, parce que ça leur permet de tester autre chose. C’est un peu un laboratoire d’écriture.
Quelques mots sur le genre de la nouvelle
Anne nous a exposé les caractéristiques de la nouvelle qui tiennent beaucoup à la brièveté du récit : moins de mots que dans le roman, moins de personnages, une intrigue plus simple. Tout va plus vite et sans détours. C’est un récit condensé, une écriture vive.
Et la fin est très importante. On l’appelle la chute. Elle doit apporter quelque chose d’inattendu, qui donnera une autre envergure à l’histoire.
Après cet échange, on s’est lancés dans la pratique avec un temps d’écriture collectif d’environ 25 minutes qui s’est terminé par un moment de partage où ceux qui le souhaitaient ont pu lire aux autres ce qu’ils avaient écrit. Pour cette première séance, on avait le choix entre s’essayer au texte descriptif, donner à voir par des mots et des phrases, un objet ou une pièce du domaine de Nohant ou construire un schéma pour trouver et organiser des pistes d’écriture.